Cette semaine, notre réflexion portera sur l’épisode le plus invraisemblable de l’histoire juive, qui est la faute du veau d’or.
Les Bné Israël, à peine sortis d’Egypte, reçoivent la Torah sept semaines après, et alors qu’ils sont encore aux pieds du mont Sinaï et qu’ils viennent d’entendre les dix commandements dont les deux premiers de la bouche d’Hachem Lui-même, baignant dans une atmosphère de sainteté jamais atteinte par les hommes, sont capables quelques jours après de sombrer dans une faute aussi grave et aussi lourde de conséquence que l’idolâtrie.
Comment comprendre ce phénomène ? Je crois que nous pourrions en tirer les enseignements suivants en suivant les pas de nos sages qui nous font remarquer que les Bné Israël au pied du Sinaï, s’étonnant de ne pas voir Moshé Rabenou arrivé – s’étant trompés eux-mêmes sur le compte qu’il leur avait donnés – étaient dans cette attente lorsque les gens commencèrent à lancer un faux bruit : Moshé est mort. Cela devrait sembler invraisemblable, mais voilà que certains n’hésitent pas à montrer du doigt dans un nuage ce qu’ils pensaient être le cercueil de Moshé flottant dans les airs. Il n’en fallait pas plus pour donner libre cours à leur imagination, alors que cette nouvelle était fausse.
On sait aujourd’hui combien il est facile de faire circuler de fausses informations. Celle-ci eut pour effet de décourager complètement les Bné Israël. D’un seul coup ils se sentaient perdus. Leur maitre, leur guide n’était plus là. Qu’allaient-ils devenir ? Le futur semblait impossible sans Moshe. Alors, il aura suffit de cette atmosphère de découragement pour que certains proposent tout de suite « un D-ieu de substitution ».
Cette manipulation des foules est un phénomène bien connu de ceux qui travaillent dans l’information. En l’occurrence, elle a couté cher au peuple d’Israël. Mais, elle nous montre surtout qu’un homme qui est en plein désespoir est fragile et donc facilement manipulable.
Nous pouvons en tirer donc une conclusion : c’est que même lorsque dans la vie nous sommes abasourdis par une nouvelle qui nous parait énorme, par une information même exacte qui nous déstabilise, il ne faut surtout pas se laisser abattre. L’homme doit réagir immédiatement face aux imprévus de la vie et ne jamais sombrer dans la déprime.
On sait aujourd’hui que la dépression est un facteur majeur de tous les échecs. Beaucoup de gens sont atteints de graves maladies, tout simplement parce qu’ils dépriment. Ils peuvent, dans cette situation, commettre n’importe quel acte qu’ils regretteront, bien sur, plus tard.
Ma conclusion sera donc très claire : Halte à la déprime !
Voila l’enseignement du veau d’or. Soyons toujours ce peuple confiant qui sait, pour l’avoir vécu pendant des millénaires, que Hachem tient toujours parole. Il avait promis de conduire les Bné Israël en terre d’Israël, même s’ils ont retardé cette réalisation.
De notre temps encore, Hachem a promis le regroupement de tous les juifs sur la terre d’Israël, la reconstruction du Beth Hamikdash et la venue du Mashiah. Malgré toutes les difficultés qui s’amoncellent sur notre route, Hachem tiendra Sa parole.
Alors, ne cédons pas à la déprime. Au contraire, au lieu de nous décourager, tous les jours nous devons prier. Nos prières nous donneront à nous de l’espérance et nous aideront à la réalisation de ces belles promesses. Et nous serons bientôt tous réunis pour constater de leur réalisation. Amen