L’Histoire du peuple d’Israel
Cette semaine nous terminons la lecture du 4ème livre de la Torah, Bamidbar, par la parasha de Massé qui décrit en particulier les étapes franchies par les Bné Israël dans la traversée du désert.
Celles-ci sont au nombre de 42 et Rashi précise que durant deux ans les déplacements furent fréquents et que les 38 autres années, il n’y eut que 20 déplacements. Hachem n’a donc pas trop bousculé les Bné Israël mais, malgré tout, ils étaient en déplacement continuel.
Ce « détail » vient nous rappeler que le peuple juif n’est pas un peuple de nomade mais un peuple de pérégrinations. Il ne se rend pas uniquement de tel lieu à tel lieu mais là où il se rend, se produit une circonstance qui donnera son nom à l’étape. La Torah ne fait pas de toponymie (de la désignation de noms) mais explique que les étapes des Bné Israël tirent leur nom des événements déroulés pour le peuple d’Israël en ces lieux.
En d’autres termes, c’est comme si l’histoire de notre peuple devenait de la géographie et que nous étions chargé de donner aux lieux un nom, un sens, selon ce que nous y avons vécu.
La leçon est particulièrement riche car elle signifie (selon le Midrash TanHouma) que chaque étape est un rappel de la sollicitude divine à notre égard, qui nous a protégé de tant et de tant de maux.
Il en est ainsi de ce machal, cette parabole, que nous ramène le Midrash : un père avait un fils malade. Il l’avait conduit dans des contrées très lointaines et lors du chemin retour, ils s’arrêtèrent aux mêmes étapes qu’à l’aller. Le père raconta alors à son fils : « Tu vois, à cet endroit tu as eu de la fièvre, ici tu as eu soif, là tu as toussé.. » et l’enfant réalisa combien son père avait été prévenant en prenant soin de sa santé.
Il en est ainsi de notre peuple. Lorsque l’on voit défiler l’incroyable histoire des Bné Israël, nous réalisons toute la protection divine à notre égard. Malgré toutes les vicissitudes et parfois les malheurs, Israël est encore là, aujourd’hui en 2014, à raconter sa propre histoire : privilège unique parmi tous les peuples de la terre.
Cela vient nous rappeler que l’histoire juive est infinie. Elle est racontée dans la Torah jusqu’à une certaine période mais cette dernière n’est pas la fin de notre histoire. Au contraire, elle constitue le début d’une nouvelle période qui reprend sans cesse les mêmes enseignements en vue d’une réactualisation.
En comprenant ainsi les faits historiques contemporains, nous n’avons pas à nous inquiéter d’une issue fatale puisque Hachem l’a promis : “Comme Moi Je suis eternel, vous serez donc mon peuple éternel !”
Notre avenir est assuré… Il s’agit à présent de le vivre avec conviction et passion.
Chabat chalom !