Les deux astres principaux, la lune et le soleil, ont été choisis par les civilisations majeures comme astre de référence pour leurs calendriers : le Christianisme a choisi le soleil, l’Islam la lune. Quant à la Torah, elle propose une synthèse des deux, le calendrier hébraïque étant solaire pour les années et lunaire pour les mois. Ce mixage nous permet de célébrer les fêtes juives toujours à la même période. Ainsi, Pessa’h restera toujours la « Fête du printemps ».
Entre Pessa’h et Chavouot a lieu le Omer (en raison du compte que nous récitons et par l’offrande d’orge que l’on apportait à cette occasion) : cette période est telle une transition qui nous conduit d’un événement religieux dominant à un autre… Mais elle est plus que cela.
En effet, durant ces 49 jours nous assistons à une succession d’événements heureux et douloureux : jours de deuil mais également période qui nous conduit vers l’événement majeur de l’histoire du monde, le don de la Torah.
Recevoir la Torah, c’est prendre l’engagement de la pratiquer, de la conserver et de la transmettre. Mission que le peuple juif a assumé avec bonheur quelles que soient les difficultés durant l’Histoire. Voilà pourquoi nous devons percevoir cette période du Omer comme un moment capital pour notre construction personnelle et pour celle de notre peuple.
Mais c’est aussi une période de fragilité caractérisée par le fait qu’en manquant un jour du compte, on ne peut plus compléter cette mitsva qui se prolonge sur près de deux mois. Cette période est donc l’occasion de mesurer l’importance du temps, ce temps qui représente un combat permanent pour l’homme, un combat qu’il doit dominer et remporter.
Chabat chalom.