Nous lisons cette semaine la parashat Houkat qui décrit le processus de la vache rousse qui permettait, à travers un rite très spécial, de se purifier de la mort.
Ce commandement est appelé dans la Torah « Houka », « décret ».
Nos sages indiquent à cette occasion que la raison d’un décret est de proposer à l’Homme un commandement incompréhensible afin qu’il soit assez « courageux » et puisse obéir à ce commandement même s’il ne le comprend pas.
Ma réflexion sera la suivante :
C’est par une obéissance à une loi incompréhensible que l’on se purifie de la mort.
A l’origine, Achem n’avait pas prévu que le monde soit mortel. Il l’avait crée immortel. Ce qui a fait venir la mort dans l’histoire de l’humanité, c’est le fait que l’Homme ait consommé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Ce qui « rend mortel », c’est donc cette soif immodérée pour la connaissance et ce qui permet de sortir du cycle de la mort c’est le fait d’accepter, à un moment, une loi sans la comprendre.
Cette force – car c’en est une – s’appelle en hébreu « la houka » (le décret), que j’accepte car il émane du Créateur, en m’y soumettant volontairement.
En d’autres termes, ce que je ne comprends pas, ce n’est pas ce qui est au dessus de mon intelligence mais c’est ce que j’ai choisi de ne pas comprendre.
Voilà ce qu’Achem attend de l’homme.
Aujourd’hui, à une période de notre histoire où la connaissance joue un rôle majeur, se rappeler de cela sera certainement faire preuve d’humilité et déplacer le rythme biologique de la vie qui s’appelle la mort en accédant, par là même, à une forme d’éternité.
Chabat chalom.
Pour la refoua chelema de Ytshak Elyahou veEzra Yaacov béné Rivka
VeHol Holé amo Israel.