Dans cette paracha, Avraham va acquérir le caveau de Makhpela afin d’y enterrer sa chère épouse Sarah. Il va payer le prix fort pour ce caveau : 400 sicles d’argent, une somme considérable. Le Gaon de Vilna démontre que cette somme permettait d’acquérir (selon les normes de l’époque) un terrain suffisamment grand pour y contenir 600 000 personnes.
Au delà de cette allusion, je voudrais m’arrêter sur le fait qu’Avraham a tenu a payer un prix élevé, alors qu’Ephron prétendait au départ vouloir lui offrir le terrain. Avraham a ouvert la voie, qu’on suivie plus tard Yaacov (pour la ville de SheHem) et David avec Aravna le Jébuséen (pour l’emplacement du Beth Hamikdash).
Les trois lieux les plus saints de la terre d’Israël ont ainsi été acquis au prix fort. S’il le fallait, voilà une réponse de plus à ceux qui prétendraient que la terre d’Israel ne nous appartient pas. Même d’un point de vue purement foncier, elle a été achetée par nos ancêtres. Tout comme elle fut travaillée par nos enfants et défendue et conquise par eux. Quelque soit le mode d’acquisition, la terre d’Israël est bien légitime pour le peuple juif.
Je souhaiterais également relever le fait que pendant la négociation avec Ephron, Avraham est appelé : « Nessi Elokim ata », « Tu es un prince de D. », titre de noblesse très élevé. Apres lui, les deux autres avot ont reçu des traitements différents. La Thora dira de Ytzhak qu’il a été jalousé par les philistins (« vayikanou oto phillistines») et quant à Yaacov il fut pourchassé et rejetté par Essav ainsi que par Lavan.
Dans Vayikra (26 ; 45), les patriarches sont cités dans l’ordre inverse de leur chronologie : « Je me souviendrai de mon alliance avec Jacob et de mon alliance avec Ytzhak et de mon alliance avec Abraham et alors Je me souviendrai de la terre. »
Pourquoi l’ordre inverse ?
Le Midrash exlique que cela fut écrit ainsi pour nous apprendre que, durant l’Histoire, le peuple Juif sera traité par les nations comme les 3 patriarches… mais dans un ordre inversé. Au début on considérera les juifs comme Yaacov, celui dont personne ne mesure la valeur ; ensuite viendra une phase qui correspondra à Ytzhak, où le monde nous jalousera pour nos succès, nos réussites ; enfin le monde nous traitera comme Avraham : de rang princier.
Ces trois périodes, nous sommes en train de les vivre. Apres avoir été « le sale Juif », Israel a été un peuple envié. Il est sur le point de devenir le peuple admiré et considéré comme le fut Avraham. Cette progression je l’appelle de mes vœux et je suis sûr qu’elle se réalisera très bientôt.
Chabat Chalom.