Les défenseurs d’Israël
A l’occasion de la reprise annuelle du programme mondial d’étude quotidienne des lois du langage, le « ‘Hafets ‘Haïm », nous sommes heureux de proposer un résumé accessible à tous de cette œuvre fondamentale du judaïsme rédigée il y a plus d’un siècle par le rav Israël Méïr Kagan, espérant ainsi partager avec vous cette Mitsva essentielle de rechercher et de diffuser le Chalom autour de vous et au sein de tout le peuple Israël.
Nous dédions ce travail à la guérison de tous les malades du klalIsraël, et en particulier à la guérison du Grand Rabbin, le Rav Yossef ‘Haïm ben Emma Sim’ha Sitruk, chlita.
En accordant chaque jour cinq minutes de votre temps précieux à la lecture de ce texte, vous apporterez votre pierre à l’édifice du Chalom.
Pour toute question d’ordre pratique, on consultera le livre d’origine ou une autorité rabbinique compétente.
Avant-propos :
Béni soit l’Eternel qui nous a donné Sa Torah et nous a ordonné d’observer Ses Mitsvot avec pour seule intention notre bien [personnel], afin que nous soyons, grâce à eux, sanctifiés à Ses yeux… De cette manière, nous aurons le mérite d’être comblés de l’abondance de Ses bienfaits dans ce monde et dans le monde futur…
Or, Hachem ne s’est pas contenté de nous transmettre Son œuvre bien-aimée (la Torah), Il nous a aussi demandé de ne pas l’abandonner, comme il est dit : « Je vous ai transmis une marchandise de premier choix : Ma Torah ne l’abandonnez pas ».
Après avoir offert un cadeau à un ami qui pourtant le dénigre, le commun des mortels attendra patiemment que celui-ci l’abandonne pour le récupérer… Mais le Saint béni soit-Il n’agit pas de cette manière. Car, bien que nous ayons délaissé Sa Torah, l’Eternel nous a témoigné, à chaque génération, Sa volonté de chérir ce cadeau inestimable et de le garder précieusement. A l’époque du premier Temple, Il nous a envoyé des prophètes afin de nous rappeler nos devoirs. Et en maintenant la présence du deuxième Temple sur la terre d’Israël, Il nous a encore permis d’accomplir toutes les Mitsvot de la Torah, nous laissant ainsi la possibilité de parfaire toutes les dimensions de notre âme – car, comme le corps, l’âme est elle aussi composée de deux cent quarante huit membres et de trois cent soixante cinq tendons spirituels.
Malheureusement, à la fin de la période du deuxième Temple, la haine gratuite et le lachon haRa (la médisance) se sont répandus au sein du peuple juif, causant ainsi la destruction du Temple et l’exil de notre terre. Car la faute de la haine gratuite est plus grave aux yeux du Tout-puissant que ces trois crimes que sont l’idolâtrie, les relations incestueuses et le meurtre… Depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui, nous espérons et prions pour que le Saint béni soit-Il nous rapproche de Lui ainsi qu’Il nous l’a promis dans la Torah par l’intermédiaire de Ses prophètes. Mais nos prières n’ont hélas toujours pas été exaucées, car une barrière d’acier sépare désormais Israël de son père qui est au Ciel (Traité Berakhot, p.32/b).
Pourtant comme le dit le prophète Isaïe : « Il est certain que le bras de l’Eternel n’est pas trop court pour nous délivrer, que Son oreille n’est pas sourde pour ne pas nous entendre. Ce sont vos méfaits qui ont placé une barrière entre vous et Hachem ; ce sont vos transgressions… ». Ainsi, dans le Traité Sanhédrin (p.98/a), le Talmud raconte que, lorsque rabbi Yéhochoua ben Lévy s’était posé la question de savoir quand viendra le Machia’h, on lui avait répondu : C’est aujourd’hui même qu’il arrive, « si vous écoutez ma voix, aujourd’hui » (Psaumes 95, 7). Or, même si à l’époque de rabbi Yéhochoua ben Lévy le décret de la durée de l’exil n’était toujours pas arrivé à son terme (puisqu’un jour pour Hachem équivaut à mille ans de vie terrestre, et que rabbi Yéhochoua ben Lévy a vécu moins de deux cents ans après la destruction du Temple), il était possible malgré tout de l’annuler par la force de la téchouva (le repentir). A plus forte raison donc en est-il pour nous qui nous trouvons plus de mille huit cents ans après la destruction du Temple ! Et si notre délivrance n’est toujours pas arrivée, c’est parce que nous ne donnons pas la possibilité à Hachem de laisser Sa Présence divine résider parmi nous…