Le zaïne – 7 Adar est, de par la tradition, le jour de la mort de Moshé rabénou mais également celui de sa naissance.
On dit dans le Midrash que le mois choisi par Aman pour exterminer le peuple d’Israël avait été retenu car Aman savait que ce mois était celui de la mort de Moché. Il avait seulement oublié qu’il était également celui de sa naissance.
Il est écrit au sujet des tsadikim : « Missepar yameHa amalé » / « Je compléterai, dit Hachem, le nombre de tes jours ». Les tsadikim meurent à la même date que leur naissance. Ce fut le cas de Moshé rabénou qui a donc obtenu la durée maximale de la vie terrestre, c’est-à-dire 120 ans jour pour jour.
Voilà pourquoi ce jour est devenu dernièrement le jour de l’étude. Dans beaucoup de communautés de par le monde sont institués des « Yom Halimoud », qui sont une occasion d’approfondir la Torah avec le mérite de Moshé rabénou.
En effet, on dit que le jour de la azkara d’un tsadik, d’un grand Rav, il y a une « hashepaa », une influence positive, produite par l’âme du défunt qui vient à notre aide pour nous aider à comprendre.
De surcroit, il n’est pas possible d’étudier la Torah sans prononcer le nom de Moshé rabénou.
Lorsque l’on prononce le nom d’un Rav qui n’est plus de ce monde, le Midrash dit à son sujet : « Séfatav doveroth bakever », c’est-à-dire littéralement « ses lèvres remuent dans son tombeau ». C’est l’idée que nous venons d’exposer.
On ajoutera également qu’il est rappelé dans la Guemara que lorsque l’on évoque le nom d’un tsadik – par exemple : Rashi, Ramban ou à fortiori Moshé rabénou – il faut imaginer ce tsadik debout devant nous.
En effet, lorsque quelqu’un est devant nous et que l’on répète ses paroles, on est extrêmement vigilent à ne pas déformer ses propos. D’autant plus, lorsqu’il s’agit de Moshé dont on sait qu’il a été qualifié par la Torah de « BéHol bati néeman hou » / « de toute ma maison il est l’élève le plus fidèle ». D.ieu se flattait d avoir un élève aussi sincère et fidèle que Moshé qui disait strictement ce qu’il avait entendu de D.ieu sans ajouter ne serait-ce qu’un seul mot.
Ainsi, un élève doit toujours avoir l’humilité de dire ses enseignements au nom de ses maîtres comme il les a entendu. S’il souhaite rajouter quelque chose en son nom, il se doit de le préciser.
C’est à ce prix là que la tradition orale – qui nous a été transmise de génération en génération depuis des millénaires – est restée extrêmement précise et fidèle à l’origine.
Je dirais donc, en conclusion, que le 7 Adar est le jour qui nous incite à nous plonger dans l’étude de la Thora orale, le Talmud, le Midrash etc… Et par là même de replonger dans nos sources en essayant de les percevoir totalement, honnêtement, en fonction de nos moyens et de les transmettre à notre tour.
Chavoua tov
Cours dédié pour la réfoua chéléma de Moshe Ben Simha et tous les malades d’Israel.